La frustration de Bruno Paolini
“C’est difficile car j’ai travaillé dur pour monter cette équipe. Notamment pendant le premier confinement. J’ai réussi à avoir du monde, mettre en place quelque chose de vraiment pas mal pour finalement se retrouver dans la situation actuelle.”
Bruno Paolini, de retour au club et entraîneur de notre réserve masculine cette saison en Excellence Territoire, affiche beaucoup de dépit. “La situation est très compliquée. Nous n’avons donc joué qu’un match, c’était à Vence pour une défaite d’un but où nous avions rendu une copie correcte le dernier week-end de septembre. On a réussi à tenir un rythme convenable en octobre lors de la période du couvre-feu avec une séance sur piste par semaine au Fort Carré et un match amical hebdomadaire à Fréjus, équipe de Pré-Nationale contre qui, de façon certes anecdotique, nous avons gagné deux fois d’un but.”
Bruno reste en contact avec ses garçons qui, selon ses dires, s’entretiennent bien physiquement. Il le faudra car au moment de la reprise, pour gagner sa place, la condition physique sera capitale, autant sur la solidarité. Sans cardio, le travail demandé par le coach ne pourra être réalisé correctement et le niveau de jeu va en découler. “Ce qui est dommage, c’est que j’ai un groupe tout nouveau et qui est très hétérogène en terme de profil. J’ai besoin de les avoir ensemble pour créer une vraie cohésion de groupe et la salle, pour ça, manque beaucoup.”
Pour la suite, Bruno, dans ce flou total, n’aspire qu’à une chose, pouvoir faire jouer un maximum ses joueurs. “Même s’ils faut jouer pendant les trêves traditionnellement destinées aux vacances scolaires, ou alors caler beaucoup de matchs dans un restreint laps de temps, il faut le faire. Un joueur de handball est fait pour jouer. Se retrouver en extérieur c’est bien, mais ça va devenir usant pour les garçons d’avoir toujours le sentiment de devoir reprendre une préparation physique. C’est justement à eux actuellement de ne pas couper complètement pendant le confinement pour gagner du temps.”