Le grand jour pour les Walkyries
« On a hâte d’y retourner ! Quand on est compétiteur, ce qu’on aime, ce qui nous anime, ce sont ces fameuses sensations du jour J. On a beau répéter qu’il faut s’entraîner aussi fort qu’on joue le week-end on n’y retrouve jamais la même intensité. On est toujours un peu dessous. Les matchs officiels, ça donne envie, ça manque. » Les mots de l’entraîneur de notre Nationale 2, Laurent Ghio, suffisent à eux-mêmes.
Samedi soir à Saint-Claude les filles reçoivent la jeune réserve de Cannes – Mandelieu pour l’ouverture d’un championnat où planera toujours, de façon pensante et inévitable, l’ombre de la crise sanitaire, d’autant plus que l’un de nos futures adversaires, Plan de Cuques, ville située à proximité de Marseille, que nous devons jouer le 10 octobre, semble être en plus mauvaise posture que celle des Alpes-Maritimes.
« Nous sommes, comme tout le monde, quelque soit la discipline ou le niveau, dans une gestion au jour le jour. Mercredi soir, j’ai dit aux filles que tant qu’aucune décision n’était prise au sujet de stopper la saison et / ou de fermer le gymnase, il fallait rester dans une philosophie où la vie est belle et où on ne se pose pas de question. Nous ne sommes pas décisionnaires. Nous, à notre petit niveau, la seule chose que l’on peut faire c’est de respecter les différents protocoles. Après si tout doit s’arrêter, ça s’arrêtera. Mais il ne faut pas se préparer tout en se disant « et si le match devait ne pas se jouer etc… » car mentalement on ne sera pas prêt pour ce genre de rencontre. »
Laurent prévient d’ailleurs que son adversaire sera difficile à contourner même s’il connaît les qualités de son groupe. « Un premier match contre une réserve est toujours particulier. Généralement, en début de saison, les effectifs sont au complet avec des jeunes très motivées et des descentes. Il faudra être prêt à affronter un adversaire coriace. » Point positif pour Laurent, son groupe, même si certaines filles qui reviennent de petites blessures ne sont pas à 100%, est apte à jouer : aucun forfait.
Un groupe qui a bien grandi. « Le projet de jeu a bien avancé même si n’avons pu jouer que trois matchs amicaux contre quatre prévus. J’ai malgré tout des certitudes tant en attaque qu’en défense. Il manque juste ce petit truc pour aller au bout et cela pourra se faire grâce à l’enchaînement des matchs et à la répétition. Chacune des joueuses doit gagner en régularité et en confiance envers son rôle dans le projet de jeu. On espère proposer d’encore plus belles choses au public, tant et si bien qu’il puisse y en avoir un, même réduit. »
Quoi qu’il advienne, Laurent prévient ses filles, même si la saison s’annonce chaotique, la FFBB voudrait aller, au minimum, au bout de la première phase à six équipes, soit dix journées. Même si ces dix matchs doivent être étalés jusqu’en mai 2021. « Personnellement, ça n’engage que moi, je pense qu’il y aura des montées et des descentes en fin de saison. Dix journées ? Même si c’est haché, on arrivera bien à les faire d’ici mai prochain. Je pense même qu’on pourrait avoir une sorte de mise en place de barrage avec un croisement entre les poules. Alors, plus que jamais, chaque point perdu ne pourra pas, ou très difficilement, être récupéré. La marge de manœuvre sera plus mince que d’habitude. A nous de bien commencer d’entrée. »