Lucie Huerta, welcome back
Avec son compagnon Jérôme Lopes, ex-gardien de notre Nationale 2M, qui a contribué à la montée en Nationale 1, Lucie Huerta a vu son aventure outre-Atlantique prendre fin plus tôt que prévu…
Lucie Huerta, te revoilà chez nous…
Après une petite année à l’étranger je suis contente de revenir sur Antibes, de retrouver les filles et de retrouver la compétition, avec une belle équipe et des objectifs intéressants !
Comment ça s’est passé pour toi et Jérôme au début de la pandémie ?
Les dernières semaines au Canada étaient assez stressantes. Nous avions les retours de nos familles en France où l’épidémie évoluait très vite. Alors que de notre côté nous avions seulement une centaine de cas. Mais au moment où la France a décidé de se confiner, le Canada a suivi dès le lendemain alors que nous avions plus de 30 000 cas de différence.
Tout a donc basculé…
Ils ont tout fermé très vite : écoles, salles de sport, restaurants, bars etc… Mais nous n’avions pas de restrictions de kilomètres, ni d’autorisation de sortie à remplir. Le problème s’est posé dans les visas. Je devais basculer en permis de travail après mes sept mois d’école pour travailler avec Jérôme dans une start up de fruits et légumes, afin de financer notre road trip d’un mois en juin. A cause du Covid ils ont fermé tous les nouveaux visas donc je me retrouvais sans pouvoir travailler, destinée à rester enfermée dans mon appartement à Montréal, et à tirer un trait sur notre road trip à la vue de la situation sanitaire. Jérôme continuait de travailler.
Comment avez-vous pu rentrer ?
Une semaine après le début du confinement une annonce de l’état nous a prévenu que les vols seraient supprimés d’ici la fin de semaine. Donc plus d’avion pour la France, et nous ne savions pas combien de temps cela allait durer. Avec l’inquiétude de nos familles nous avons décidé de prendre un vol à la dernière minute. Nous avons dû vendre notre voiture, fermer nos comptes bancaires, prévenir notre propriétaire, boucler toutes nos valises en 24 heures. C’était assez stressant mais tout s’est fait très vite.
La suite fût plus calme ?
Le retour en France s’est bien passé. Nous nous sommes confinés en Bourgogne chez ma famille, à la campagne. Tout s’est très bien passé. On a pu profiter de la famille et se ressourcer. A la fin du confinement on a directement déménagé pour retrouver le sud.
Malgré tout, votre aventure a répondu à vos attentes ?
Totalement. Notre aventure a été magique. Nous avons beaucoup voyagé, profité de l’hiver très froid et des expériences canadiennes, rencontrés des gens fabuleux. On y serait bien resté !
Lucie Huerta tu as suivi de prêt la saison des filles ?
Oui. Un groupe complet et solide, avec des entraînements à plus de dix filles, plus de rigueur et d’envie, ce qui manquait beaucoup l’année d’avant. Je pense que les filles ont eu plaisir à regagner des matchs et la confiance revient à ce moment là. Une belle troisième place même si les deux premières places étaient aussi accessibles. L’important sera de continuer l’année prochaine sur la même lancée. J’ai hâte de retrouver les terrains et le public. Montrer qu’il n’y a pas que les garçons qui peuvent produire de beaux matchs.
Depuis ton départ il y a eu du nouveau au club. La montée et le maintien des garçons en Nationale 1, et la création suivie de la montée de la réserve filles en PNF…
Le maintien des garçons et la montée de la réserve montrent l’ambition du club. La réserve féminine est très importante pour la Nationale 2. Cela peut permettre d’étoffer le groupes si des blessures arrivent, ou de donner du temps de jeu à des jeunes.