Kellya, vous allez l’aimer
Elle ne tient plus en place ! « Je fais comme tout le monde, quelques abdos, des pompes, des squats… Lorsque je sors mon chien, j’essaye de courir un peu avec lui. Mais c’est long. Je n’attends que de retrouver ma nouvelle équipe et reprendre le sport. » Kellya Zulemaro, pivot, est notre première recrue au sein du groupe Nationale 2. Ancienne joueuse de Cagnes-sur-Mer, elle retrouvera plusieurs de ses anciennes co-équipières dont Anissa, Manon ou encore Chloé et Camille. Mais ce n’est pas la première fois que notre coach Laurent tente de l’enrôler. « Il m’avait déjà contacté il y a un an. Mais j’avais déjà donné mon accord à Cannes. Cette fois, me voilà, avec une immense envie. Il y a un beau projet », raconte t-elle.
Formée en Guyane à l’Ara de Macouria, où notre Greg Sanssouci a joué avec son frère, elle a ensuite rejoint le Pôle Espoir de la Guadeloupe puis Dijon pendant quatre ans. Elle connaîtra une nette évolution et même l’équipe de France en catégorie jeune. Réfléchissant à sa vie professionnelle, elle est pompier, Kellya va ensuite mettre de côté le monde professionnel pour rejoindre la Côte d’Azur. Entre temps, elle aura fait un passage au Pouzin en Nationale 1. Son point fort ? Sa taille. Du haut de son mère 86, elle fait office de tour de contrôle en défense. « J’ai toujours joué là dessus. Mes grandes jambes pour courir vite et mon envergure de bras en défense. L’attaque ce n’est pas mon fort, mais je serai là pour aider les filles. »
D’un caractère bien trempé, elle ne jure que par la franchise et le dialogue. « On doit tout faire pour aider l’équipe et ça passe par la discussion. Notamment en match, il ne faut pas attendre d’être dans le vestiaire pour dire ce qu’on pense. De la même façon que je peux faire une remarque à une fille sur un placement ou un choix, il faut que les filles qui sont sur le banc parlent aussi. Sur le terrain, tu ne peux pas tout voir. Alors avec le coach, il faut qu’on échange encore et toujours. Si tu veux avancer, il ne faut pas être susceptible et même si parfois, dans le feu de l’action, tu peux recevoir des critiques un peu virulente, ça fait partie de l’intensité d’un match. Il faut les accepter pour ne penser qu’au collectif et à la victoire. » Celle qui a donc connu des Pôles Espoirs et au centre de formation de club pro, dès ses 15 ans, a hâte aussi de rencontrer la génération de Davor qui était en U18 France pour accompagner et prodiguer des conseils. Car si Kellya n’a encore que 25 ans, elle possède un solide vécu derrière elle.
Désormais de la patience… « Je suis impatiente de découvrir mon nouveau public. J’espère qu’il sera nombreux à nos matchs pour faire du bruit et nous pousser. Ce sera un vrai plus. Personnellement, j’adore quand le public est dernière nous, mais aussi contre nous quand on est à l’extérieur. Je me nourri de ça. Ça me galvanise. Plus le public antibois sera au rendez-vous, plus le spectacle sera de mise : c’est donnant donnant. Mais il ne faut pas oublier que ce sont avant tout nous, les joueuses, qui sommes sur le terrain. C’est à nous en premier lieu de tout donner pour le maillot. »