« Notre seul but : le titre »
Capitaine de notre réserve féminine, Marlène Degl’Innocenti fait le point alors qu’il reste deux journées à jouer en première phase. Invaincue, notre équipe veut monter en Pré-Nationale et attend avec impatience la Poule Haute.
Marlène, samedi dernier, à l’occasion d’un match en retard, l’équipe est allée gagner 9 à 45 au Luc. Que retenir de ce large succès ?
Ce n’était pas un super match, tant pour nous que pour elles. On va dire qu’on s’en est servi comme rencontre d’entraînement pour travailler nos enclenchements. Tout le monde a pu jouer et même Audrey, gardienne de la Nationale 2. Puisqu’elle habite à Draguignan, elle a tenu à être avec nous. Elle a joué en joueuse de champ et a marqué quatre buts. C’est toujours sympa ce type d’échange au même titre que l’intégration des U18. Même si Le Luc est une équipe jeune avec des débutantes c’est toujours une bonne chose de prendre moins de 10 et d’en marquer plus de 40. C’est bien de finir l’année comme ça.
Il reste encore deux matchs à jouer lors de la première phase pour préparer la Poule Haute…
Oui. On va recevoir cette équipe du Luc justement puis on ira à Beausoleil. Ça nous laisse encore du temps pour progresser et préparer la deuxième phase qui sera plus difficile. Avoir une trêve plus courte que prévu – entre le 21 décembre et le 11 janvier – est plutôt une bonne chose. Comme nous n’avons qu’une séance par semaine, ne pas avoir une pause trop longue nous permet de rester dans la dynamique avec du rythme. On est un groupe en majorité composé de mamans, avec des enfants et les contre-temps que ça peut comporter, alors quand on coupe trop longtemps c’est toujours plus difficile de repartir.
Parle nous de l’état d’esprit qui règne au sein de l’équipe…
L’ambiance est très bonne. On est un mixte d’anciennes qui pour certaines ont repris la compétition cette année, d’autres qui n’avaient pas arrêté mais qui commencent à prendre de l’âge (rires), et puis il y a les Nationale 2 et les petites jeunes U18. Tout ce mélange est efficace. Tout le monde a compris que monter en Pré-Nationale était dans l’intérêt de toutes. De nous, les filles de la réserve pour s’offrir un challenge supplémentaire. Des U18 d’aujourd’hui qui seront les seniors de demain et qui auront besoin d’un niveau attractif pour progresser. Et puis des Nationale 2 qui – si elles ne sont pas sélectionnées en équipe n°1 – pourront bénéficier d’une alternative intéressante. C’est un projet commun. Tout le monde doit y gagner.
Les U18 ?
Elles nous aident beaucoup. Nous, on essaye de les mettre dans les meilleures dispositions possibles au shoot. Elles se sentent à l’aise dans le groupe. C’est vrai qu’il y a un décalage de niveau entre les U18 France et un championnat Départemental senior mais pour celles qui manquent de temps de jeu dans leur équipe, c’est bien de pouvoir s’exprimer avec nous. Tout le monde peut y prendre du plaisir.
Selon le champion, peut-être qu’une deuxième place en Poule Haute peut suffire à monter en PNF ?
C’est vrai mais on ne fait aucun calcul sur celles qui peuvent et veulent monter en PNF. Il faudra aussi savoir si des équipes de Nationale 3 descendent. On veut terminer championnes ! C’est notre seul but. On n’est pas là à se dire que ça peut passer si on termine deuxième derrière telle ou telle équipe. Le challenge, c’est le titre et se mettre à l’abri le plus tôt possible pour éviter de tout jouer à la dernière journée. On est capable du meilleur comme du pire – notamment sur nos premières mi-temps où la mise en route est parfois poussive – mais le groupe est de plus en plus large. Au début, nous n’étions vraiment pas nombreuses. Il gagne en homogénéité.
Comment et pourquoi as-tu rejoint l’OAJLPHB ?
Julia, la fille de Françoise Petrov – que je connais bien – m’a contacté pour expliquer le projet. Le club avait besoin d’un coup de main pour monter une équipe réserve qui n’était plus engagée. Alors on s’est appelées entre « vieilles » (rires). Une a appelé l’autre etc… On avait envie de reprendre. Pour beaucoup, c’était l’occasion. En plus pour moi le gymnase n’est pas loin de mon domicile, il n’y a pas trop d’obligation. C’est plutôt cool mais toujours avec le challenge sportif. Autour de nous, les gens ont vu le projet bien se monter et la bonne ambiance aussi. Donc des filles sont arrivées petit à petit.
L’avenir de ce groupe ?
Si on vient à monter en Pré-Nationale, sans doute que certaines anciennes devront peser le pour et le contre pour continuer ou non. Passer de un à deux entraînements par semaine ce n’est pas du tout la même chose. Il faudra pouvoir s’y investir. On laissera, c’est sûr, petit à petit la place aux jeunes mais on ne pourra pas partir toutes en même temps. A nous dans un premier temps de faire le travail, de monter en Pré-Nationale et ensuite on aura tout le temps d’y réfléchir. Mais c’est aussi pour ça qu’on veut sceller la montée le plus vite possible.